07.07.2013 GROTTE DES OEILLETS (forêt de Bélesta, ariege)
Profondeur
totale : 118 mètres
PROFONDEUR
ATTEINTE : jusqu'au bout
TEMPS
PASSE SOUS TERRE : 7h30
PERSONNES PRESENTES :
Miguel Elsa Nad et moi
DESCRIPTION
DE LA SORTIE :
Après une nuit confortable au
gite, nous arrivons sur le parking de la grotte des œillets, qui selon Nad
n'est faite que par des confirmés. Et là, sur le parking, un groupe qui va
aussi faire cette grotte. Les boules ! Nad a le stress qui monte et nous speede
pour qu'on s'équipe vite et qu'on parte les premiers.
Etant donné que les membres du
groupe ne trouvent pas l'accès de la grotte, nous rentrerons en effet les
premiers. Nad part vite avec Elsa pour équiper l'entrée pendant que Miguel et
moi enkitons les kit tout seul.
Pendant qu'Elsa et Nadège
équipent, le groupe attend au pied du trou leur tour. Les filles ont le stress
qui monte car elles ne nous voient toujours pas arriver. Nad pousse un cri pour
nous appeler, Miguel et moi finissons de nous équiper et y allons.
A l'intérieur, le stress ne
retombe pas, il faut faire vite pour ne pas faire attendre les autres. Du coup,
l'apprentissage de l'équipement est inconfortable. Nad ne laisse pas le temps
de refaire des nœuds, elle le fait elle même.
La descente du P50 finie, je suis Elsa et j'arrive dans un méandre aérien.
Là, je ne sais pas comment faire et
Elsa me conseille d'avancer et de la suivre. J'arrive jusqu'à un rocher où je
bloque car je ne me sens pas de faire la descente aérienne. J'attends le secours
de ma bien aimée qui arrive et m'engueule. Là je pleure. Avec le soutien de ma
copine Elsa et Nad qui arrête de crier, j'arrive tant bien que mal à descendre,
en tremblant et en paniquant. Ouff je suis passée !
Pas longtemps après, à peine
remise de mes émotions, j'arrive dans un passage étroit descendant où je suis
Nadège qui passe tranquillou. Ca n'a pas l'air compliqué. Je m'enquille et là,
mes fesses restent coincées. Au lieu de m'aider et de me soutenir, Nad
m'engueule de nouveau ! "le boulet s'est encore bloquée, tu peux pas
mesurer tes fesses pour voir que ça passe pas ici, tu vois bien que c'était
plus large au dessus mais non, tu passe en dessous".
Bref....malgré toutes ces
injures, Nad m'a quand même aidé à sortir en poussant sur mes pieds.
Pendant ce temps Miguel et Elsa
espéraient qu'ils ne fassent pas de boulettes pour ne pas subir la colère de
Nadège, amplifiée ce jour là par le stress.
Malgré tout, nous avons réussi à
prendre un peu d'avance sur le groupe, donc, pendant que Miguel équipe, Nad
insiste pour que je fasse un dégagement d'équipier sur Elsa, mais moi je n'en
ai pas du tout envie après tout ce qu'il m'est arrivée. Pas le choix, avec Elsa
on s'y colle.
Mais cela se passe pas aussi bien que la veille, Elsa a encore plus mal que moi et pleure de douleurs. Avec le stress de voir Elsa avoir mal et de ne rien comprendre à ce que me dit Nad, je nous bloque toutes les deux.
Elsa souffre
Elsa pleure de douleurs
Je m'épuise et nous bloque toutes les deux
Nad nous fait stopper le dégagement pour nous
libérer de ce cauchemar. Le groupe
arrive derrière, on doit repartir.
Quand Miguel équipe les derniers
puits, une corde est trop courte. La boulette ! Passage de nœuds pour Miguel
puis Nad réinstalle sans passage de nœuds. Elle dit : toute façon c'est ma
faute, j'aurai du vérifier votre enkitage". Car nous avions inversé deux
cordes. Mais aurions nous pu savoir sans expérience ?
Nous arrivons jusqu'à la salle de
l'immensité, pas facile à trouver, en espérant que l'autre groupe ne l'a trouve
jamais. On mange tranquille, on se remet de nos émotions et le stress commence
à redescendre.
Le retour se passe beaucoup mieux
mais, selon Nadège, nous avons mis beaucoup plus de temps que prévu pour
sortir. Car tout était équipé en double grâce à l'autre groupe. Moi cela m'a
bien aidé car certain passage que Nad n'avait pas équipé était équipé au
retour. Mais selon Nad, ils étaient plus embêtants qu'autre chose.
Cela n'a pas empêché que je m'en
serve notamment sur le grand passage aérien où j'ai pleuré à l'aller. Même sans
le kit que Nad me portait en plus du sien, je me suis retrouvée beaucoup trop
bas car je me suis laissé tombée dans la corde.
Nadège, toujours très subtile et encourageante, me dit : là t'es encore
plus en danger, tu es que sur un point, toute façon fallait pas t'en servir de
cette corde, et si elle lâche....etc." Mais vu qu'elle m'aime quand même
elle me sécurise en se longeant à cette corde. Je ne sais plus comment mais
j'ai réussi à sortir tant bien que mal. Nad part devant et là, je pleure tout
ce que je peux.
Nous remontons le P50 sans d'autre embuche.
Nous sortons et retrouvons Elsa qui se faisait manger par les
moustiques.
Le sourire et la bonne humeur reviennent vite une fois dehors !